dimanche 25 janvier 2009

Blind Test




Tout a commencé quand j'ai ouvert la boîte.




j'ai fermé les yeux.




Après je ne pourrais pas décrire avec exactitude ce qui s'est passé dans la soirée.Etre plongée dans le noir était excitant car je n'avais plus vraiment conscience de ce qui m'entourait. Je n'avais peur d'aller parler aux autres client du bar pour leur expliquer notre jeu. J'accaparais leur attention en leur collant subtilement de grandes claques et toutes sortes de coups accidentels et non moins amicaux.Oui rien à redire, jusque là c'était très drôle. Tous les bruits qui m'entouraient devenaient des indications précieuses pour me déplacer ou suivre une conversation,mais passé une demi heure ce défi qui m'apparaissait amusant se transforma en une expériente pesante. Rire avec les autres d'accord mais rire de quoi quand ce qui attire l'attention des gens nous est masqué? Je ne savais plus à qui je m'adressais, je hurlais pour répondre à une question que mon voisin de droite me posait croyant avoir à faire à quelqu'un d'éloigné. Je voulais boire mon verre et il fallait que je dérange les gens pour me faire aider. D'ailleurs toutes les actions que j'entreprenais nécessitaient que je sois dépendante de quelqu'un: marcher, fumer, éviter un obstacle, rentrer chez moi tout était compliqué et fatiguant.


et puis fermer les yeux c'est donner à son cerveau un ordre contradictoire. On est éveillé, conscient, en pleine forme et on a à se déplacer en sachant très bien qu'on n'est pas aveugle et on voudrait lui faire croire que ce n'est pas le cas.


Me livrant à une lutte intérieure IMPITOYABLE je dois bien avouer que mes yeux se sont ouverts deux fois mais jamais plus de cinq minutes pour ma défence. le pire était à venir. Stéphane arnoux et simon collet ont eu l'amabilité de me raccompagner chez moi en cherchant par tous les moyens à me rendre hystérique. quand on ne peut pas voir les formes que l'on " perçoit ", si tenté qu'on l'on perçoive quoi que ce soit (ce qui était mon cas) prennent des aspects étranges tout semble excessivement proche de nous prêt à nous sauter à la gorge même le plus inoffensif petit néon prend des dimensions de couloir de la mort, ni plus ni moins.


j'ai du ensuite me débrouiller seule c'est à dire me désabiller, me mettre en pyjama, me démaquiller (car dans toutes les situations une fille se doit de ne pas mettre en péril la durée de vie de ses cils), mettre Mermoz (mon chat) dans sa pièce après l'avoir appelé durant dix bonnes minutes pour finir par me coucher épuisée et bien contente de connaitre ce lieu même les yeux fermés.


Pour faire un bilan rapide je me suis fais un bleu, j'ai broyé la patte de mermoz et j'ai passé une soirée plutot enrichissante.

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