dimanche 25 janvier 2009

Ana sort de ce corps!


Quelle surprise!
Ne pas manger, moi! Stéphane Arnoux, connu comme étant le plus grand morfal de la région. Autant confisquer la seringue d'un héroïnomane.
Cette black box est une malédiction!
J'ai tout de même envie jouer le jeu à fond, qui au final s'apparente à une sorte de pari personnel. Le hasard fait bien les choses.
C'est dingue, j'ai l'impression que c'est au moment où j'ai appris que je ne devais plus manger que la faim s'est fait ressentir le plus. Encore un tourment psychologique dont ma grande personne sait faire preuve dans une étape Ô des plus insoutenable.
La soirée "Blackbox" au bar s'est bien passé, on en a profité pour faire diffuser le jeu des boites dans quelques bars.
On a bu un petit peu, j'ai malgré tout eu droit aux liquides, mais c'est en rentrant dans mon appartement avec mon colocataire tout aussi gourmand que moi que la souffrance est devenue la plus vicieuse. Ce cher Simon Augustin Claude Collet condamné à ne plus se servir de sa main (droite ou gauche je ne sais plus exactement, bien que je l'ai traqué tout la soirée) à tout de même su utiliser son autre membre pour s'acheter deux Sandwich Kebab à 00h30, dont un au curry qui s'avère être, comme par hasard, mon assaisonnement préféré (et je ne suis pas indien avant qu'on me pose la question). Le regarder, en me rongeant les ongles, déguster cet "junkfood" remplie de sauce dégoulinant, grasse, couler le long de ses lèvres, ces morceaux de viandes extrêmement huilés et de salades coincés entre ses dents, sa langue sale et son haleine douteuse ne m'ont fait pensé qu'a une chose : L'embrasser, lui lécher le visage tout entier. (Peut être que j'hyperbolise légèrement)
Finalement, au risque de vous décevoir, j'ai préféré aller dormir l'estomac malheureux et râleur me rappelant ces délicieux repas auxquels je devais dire "au revoir" provisoirement.
Le lendemain, toujours pas de nourriture en vue, mon frigo m'a fortement soutenu dans ma démarche par son chaleureux nid de néant qui l'occupait.
Midi arrive et la fatigue aussi.
La journée passe relativement vite, mais le moindre effort (comme les nombreuses marches de l'école) semblait être un supplice plus contraignant qu'un jour normal pour moi qui comptabilise les 5 repas par jours (ah oui c'est 3 normalement?), et je ne parle pas des grignotages.
Arrive la fin des cours et un mal de tête incroyable, je ne sais d'ailleurs pas s'il est dût à ça mais je le signal au cas où!!!
Et comme à nos habitudes, Marion, Laure, Simon et moi allions dans notre salon de thé post-journée dur préféré (Primrose 7 rue ville (petite pub, ils le méritent)) où j'allais prendre un thé très sucré (j'ai le droit non?) mais... Ce fut le drame :
-"4 thés Jardin bleu s'il vous plaît"
Isabelle, la propriétaire des lieux, qui nous apprécies, et réciproquement (et chez qui nous allons poser des black box), nous a offert ---une part de GÂTEAU au CHOCOLAT et à la CANNELLE chacun--- (genre j'suis heureux alors que j'aime pas le chocolat plus que ça)
COMMENT REFUSER??? JE VOUS POSES LA QUESTION!!!!
Mon père m'a donné une bonne éducation et je me suis senti obliger de le manger sans même le savourer, tel un ogre condamné.
Le jeu est terminé.
Le fait d'avoir sacraliser la nourriture dans cet article est exagéré pour moi. Je ne sais pas ce qu'est d'être anorexique, (ni boulimique même si l'on pourrait penser que je suis "gainer") je peu juste témoigner de mon jeûne qui, pour moi, était affreusement dur mais à la fois amusant. Une forme de masochisme.
Regarder les autres manger partager une conversation autour de ça. Manger est un moment convivial qui semble différent quand on entreprends un "régime" ou autre privation autour de la nourriture. C'est comme ça que je l'ai perçu sans parler de la faiblesse physique qui n'a rien, non plus, d'extraordinaire (il ne s'agissait que d'un jour)

Stéphane qui viens de terminer un mille feuilles. ;)

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